Journal de recolte: Russula piperato-confusa
Inviato: 16 gen 2011, 03:26
Ciao cari amici
Questa volta voglio presentarvi un fungo in forma di narrativa
dal mio "raccolto log.
Il testo è in francese e vi ringrazio in anticipo per la vostra pazienza
Exploration tranquille de deux bambousseraies. Tout est calme à présent après deux jours de "déterminite aigüe" enfiévrée !
L'équinoxe d'automne a grossi les marées -... et la fonge !
Un criquet stridule: il est minuit et la fraîcheur descend, agréable, après ces belles journées encore chaudes.
Prises de loin pour des lactaires poivrés,
elles refusent de se laisser traire,
ne serait-ce que d'une goutte de lait.
" Tu montes ?" me chuchote
...la grande russule blanchâtre,
déjà affalée sur la douce litière de fin d'été,
tandis que la petite jaunâtre pâle,
qui se se cramponne à ses côtés,
semble ricaner dans la pénombre du sous-bois.
Un coup d'œil à l'entour découvre trois ou quatre autres congénères, toutes aussi fraîches et magnifiques les unes que les autres.
La tension monte avec les enchères.
Vous êtes ensemble ? m'enquérais-je sans grande conviction.
Un peu oui! ...C'est pas le même tarif, mais on dit que " plus on est de fous, plus on rit !"
U hyo hyo hyo hyo ! :-)))
Mais je n'achète pas chat en poche.
Voyons la marchandise...
Le nez d'abord!
Odeur faible, fruitée...
...
Le doigt ensuite,
La belle cuticule, robe de satin,
qui semble mate et sèche,
à peine plus claire au centre,
offre un touché lisse et glacé,
la marginelle coquinement incurvée,
mais elle refuse de se laisser trousser
au delà du quart (1/4) réglementaire...
J'aime que l'on me résiste,
si l'œil reste engageant,
Qu'est-ce qu'une forteresse sans ses mâchicoulis et ses fentes meurtrières ?!
Allons! un peu plus d'audace,
poussons l'investigation,
l' hyménium est ferme à souhait,
les plis de son vertugadin,
à fraise extrêmement plissée,
s'avèrent des plus fourchus!
Hors sus! Je lui robe un baiser...
en mordillant ses lèvres nacrées.
Le moment où l'on s'abouche est critique,
entre chairs intimes tout peut basculer,
Le métabolisme et la chimie de nos deux organismes rend son verdict!
...La saveur est d'abord amère puis âcre,
mais pas autant que les lactaires
de ma première confusion.
Mais que l'on ne s'y trompe pas,
âcreté n'est pas vice, ni poison,
c'est une colère rentrée,
résultat d'une expectation anxieuse,
Nous sommes sans doute encore dans les Delicinae!!!
L'on prétend que l'enfer est pavé de délices !
Nous avons les moyens de la faire avouer,
Je brandis le vert cristal,
le frotte sur sa dure gambe d'albâtre,
le sulfate de fer la laisse indifférente !
...trois pour cent de phénol n'y feront rien non plus...
Mais la résine de contrebande,
celle du bois de gaïac
aura raison de la sienne,
qu'elle oxyde prestement et avidement,
bientôt (3"-15") confirmé par l'amidopyrine
fraîchement fournie par le grand Dagron en personne.
En fin de compte, dans cette inquisition,
C'est mon esprit que je torture le plus!
Ces "deux où trois choses que je sais d'elle"
me laissent sur ma fin.
Je sèche ?
De même elles sécheront
s'en iront en herbier DG 90-0804
et chez maître Marcel Bon [exsic 90 236]
microscope !
Après ces obscurs préliminaires,
Passons en chambre claire
La chair est faible
Questa volta voglio presentarvi un fungo in forma di narrativa
dal mio "raccolto log.
Il testo è in francese e vi ringrazio in anticipo per la vostra pazienza
Exploration tranquille de deux bambousseraies. Tout est calme à présent après deux jours de "déterminite aigüe" enfiévrée !
L'équinoxe d'automne a grossi les marées -... et la fonge !
Un criquet stridule: il est minuit et la fraîcheur descend, agréable, après ces belles journées encore chaudes.
Prises de loin pour des lactaires poivrés,
elles refusent de se laisser traire,
ne serait-ce que d'une goutte de lait.
" Tu montes ?" me chuchote
...la grande russule blanchâtre,
déjà affalée sur la douce litière de fin d'été,
tandis que la petite jaunâtre pâle,
qui se se cramponne à ses côtés,
semble ricaner dans la pénombre du sous-bois.
Un coup d'œil à l'entour découvre trois ou quatre autres congénères, toutes aussi fraîches et magnifiques les unes que les autres.
La tension monte avec les enchères.
Vous êtes ensemble ? m'enquérais-je sans grande conviction.
Un peu oui! ...C'est pas le même tarif, mais on dit que " plus on est de fous, plus on rit !"
U hyo hyo hyo hyo ! :-)))
Mais je n'achète pas chat en poche.
Voyons la marchandise...
Le nez d'abord!
Odeur faible, fruitée...
...
Le doigt ensuite,
La belle cuticule, robe de satin,
qui semble mate et sèche,
à peine plus claire au centre,
offre un touché lisse et glacé,
la marginelle coquinement incurvée,
mais elle refuse de se laisser trousser
au delà du quart (1/4) réglementaire...
J'aime que l'on me résiste,
si l'œil reste engageant,
Qu'est-ce qu'une forteresse sans ses mâchicoulis et ses fentes meurtrières ?!
Allons! un peu plus d'audace,
poussons l'investigation,
l' hyménium est ferme à souhait,
les plis de son vertugadin,
à fraise extrêmement plissée,
s'avèrent des plus fourchus!
Hors sus! Je lui robe un baiser...
en mordillant ses lèvres nacrées.
Le moment où l'on s'abouche est critique,
entre chairs intimes tout peut basculer,
Le métabolisme et la chimie de nos deux organismes rend son verdict!
...La saveur est d'abord amère puis âcre,
mais pas autant que les lactaires
de ma première confusion.
Mais que l'on ne s'y trompe pas,
âcreté n'est pas vice, ni poison,
c'est une colère rentrée,
résultat d'une expectation anxieuse,
Nous sommes sans doute encore dans les Delicinae!!!
L'on prétend que l'enfer est pavé de délices !
Nous avons les moyens de la faire avouer,
Je brandis le vert cristal,
le frotte sur sa dure gambe d'albâtre,
le sulfate de fer la laisse indifférente !
...trois pour cent de phénol n'y feront rien non plus...
Mais la résine de contrebande,
celle du bois de gaïac
aura raison de la sienne,
qu'elle oxyde prestement et avidement,
bientôt (3"-15") confirmé par l'amidopyrine
fraîchement fournie par le grand Dagron en personne.
En fin de compte, dans cette inquisition,
C'est mon esprit que je torture le plus!
Ces "deux où trois choses que je sais d'elle"
me laissent sur ma fin.
Je sèche ?
De même elles sécheront
s'en iront en herbier DG 90-0804
et chez maître Marcel Bon [exsic 90 236]
microscope !
Après ces obscurs préliminaires,
Passons en chambre claire
La chair est faible